La France est la 4ème puissance économique mondiale. C'est une puissance agricole, industrielle et touristique aussi bien à l'échelle européenne qu'à l'échelle mondiale.
La France est le 2ème exportateur agroalimentaire du monde. L'espace français permet une grande variété de productions. L'agriculture représente moins de 5% de la population active contre 27% vers 1950 et 2, 6% du PIB. En effet l'agriculture française s'est profondément transformée après 1950 : forte augmentation des rendements, des gains de productivité, de la taille des exploitations (39 hectares en moyenne) qui s'accompagne d'une baisse du nombre d'exploitations (700 000), transformation des exploitations avec le remembrement, utilisation des engrais, mécanisation et motorisation. Les nouveaux moyens techniques ont été utilisés afin d'avoir une agriculture productive. Les agriculteurs sont devenus minoritaires dans les campagnes et exercent souvent une autre activité.
Les exploitations sont donc plus grandes et moins nombreuses. L'Etat a agi dans le sens des regroupements avec le rôle du remembrement, des GAEC, des SAFER et de la coopération. La France dispose de la 1ère SAU d'Europe avec 30, 5 millions d'hectares soit 56% du territoire.
L'agriculture française appartient à une chaîne complexe qui va de l'ensemble des activités industrielles ( machines agricoles, engrais…) et de services (assurances, conseils…) aux industries agroalimentaires (IAA) qui transforment les produits agricoles avant de les distribuer. La filière agroalimentaire est donc en étroite relation avec les agriculteurs qui subissent des pressions et suivent les orientations données. Face aux grands groupes présents sur le marché mondial (Danone, Béghin-Say), les coopératives agricoles résistent dans l'industrie laitière et des céréales.
La France, 1er producteur agricole européen est largement concernée par les politiques agricoles mises en place dans le cadre du Marché Commun en 1962. Afin d'accroître la productivité, d'améliorer le niveau de vie des agriculteurs, d'assurer la sécurité des approvisionnements, la PAC gérée par le FEOGA a institué des prix uniques et garantis, des subventions à l'exportation et des impositions à l'importation (préférence communautaire). L' agriculture française a bénéficié de cette politique (subventions, modernisation, marché plus vaste…) et est devenue excédentaire. Cela résulte aussi du soutien de l'Etat à l'agriculture :remembrement, regroupements, indemnités viagères de départ (IVD) en 1963, Dotation aux jeunes agriculteurs (DJA)... Différentes réformes (quotas, baisse des prix garantis, gel des terres…)ont modifié la politique européenne de départ. Il fallait alors faire face aux excédents résultant de la logique productiviste et au coût énorme engendré par cette politique.
Les paysages agricoles, soumis à la logique productiviste se sont simplifiés faisant disparaître les particularismes locaux et régionaux (bocage…). L'uniformisation concerne aussi les systèmes de culture qui sont passés de la diversification à la spécialisation. On retrouve des cultures similaires sur l'ensemble du territoire : blé, maïs…même s'il existe des spécialisations régionales.
On distingue :
L'agriculture française connaît une surproduction agricole alors que la PAC est critiquée par les partenaires européens et que la concurrence avec les Etats-Unis est vive. La France craint aussi la concurrence des pays européens où la main d'œuvre est moins chère et les produits frais arrivent par camions entiers d'Espagne et peut-être bientôt d'Europe de l'Est.
Le développement des régions agricoles est inégal. Certaines régions font face à la déprise rurale, au départ des jeunes alors que les grandes régions comme le Bassin Parisien sont subventionnées par l'Europe et les terrains atteignent des prix élevés. Le nombre d 'exploitations et d'agriculteurs continue à baisser.
On cherche aujourd'hui, par les contrats territoriaux d'exploitation, à développer les cultures rares et à protéger les productions et les paysages locaux et régionaux pour conserver le patrimoine rural et agricole de la France. Cela se manifeste par des mouvements contre les produits américains (maïs transgénique, bœuf aux hormones, vache folle)….
La France est la 2ème puissance industrielle européenne et la 4ème mondiale. L'industrie est le moteur de l'économie avec 25% du PIB et 20% de la population active (4, 6 millions de personnes). 80% des exportations et des importations concernent des produits industriels. Les forces et les faiblesses ont été rendues visibles par l'ouverture sur l'Europe et le monde. Certains secteurs manquent d'investissements et de modernisation et ont des coûts de production trop élevés par rapport aux concurrents. Les entreprises françaises ne pèsent pas assez sur le marché mondial. La 1ére entreprise française (Elf-Aquitaine) est la 1ème européenne et la 27ème mondiale. La France se défend pour l'armement (3ème), l'automobile(4ème), la chimie et surtout dans le secteur du matériel ferroviaire (TGV), de l'aéronautique et de l'agroalimentaire. La France est présente à l'étranger et y emploie 1,4 millions de personnes. L'industrie française est de plus en plus contrôlée par des groupes étrangers qui investissent en France dans l'électronique, l'informatique afin de profiter de la position centrale en Europe.
Les Trente Glorieuses se sont accompagnées d'une explosion de la consommation d'énergie basée sur le pétrole qui a remplacé le charbon. La dépendance énergétique est passée de 32% en 1950 à 76% en 1973 pour retomber à 52% en 1998. Les chocs pétroliers ont augmenté la facture énergétique et des mesures ont alors été prises pour limiter cette dépendance et économiser l'énergie. La France a diversifié ses fournisseurs de pétrole, a développé l'équipement hydroélectrique et s'est engagée dans la voie du nucléaire qui fournit aujourd'hui 1/3 de la consommation totale d'énergie et 77% de l'électricité alors que la production de charbon va s'arrêter en 2005, que le gaz et le pétrole sont importés à plus de 90%.
Le nombre d'actifs dans l'industrie a baissé de 1, 5 millions en 20 ans et sa part dans la PIB a baissé de 6 points. La France a connu la 2ème révolution industrielle puis les Trente Glorieuses qui ont permis un fort développement de l'industrie. L'industrie a été touchée par les chocs pétroliers comme dans les autres pays : baisse de la production (construction navale, sidérurgie…), chômage industriel à cause des prix des matières premières et énergétiques, de la concurrence des pays à main d'œuvre bon marché (textile).
On a parlé de reconversion et de restructuration pour des régions et des industries en crise. Tous les secteurs ne sont pas touchés de la même manière. L'innovation est au cœur des réussites et la recherche-développement est très importante surtout pour participer à la 3ème révolution industrielle et au secteur des hautes-technologies.
Il s'agissait principalement des ressources naturelles, des villes et des voies de communication (voies d'eau, chemin de fer). Après la crise, on a parlé de la reconversion des pays noirs où le chômage était élevé.
L'industrie s'est délocalisée vers le littoral (sidérurgie) pour être plus près des lieux d'arrivée des importations. Les entreprises s'installent encore près des nœuds de communication, près des échangeurs d'autoroutes et des aéroports à la périphérie des villes. Des technopôles se sont développées dans les régions riches en universités, en laboratoires de recherche.
Ainsi les anciennes régions industrielles ont perdu des emplois malgré les efforts de reconversion (automobile) et le Sud avec son cadre de vie a attiré des activités nouvelles de haute technologie : aéronautique, biotechnologies. La région parisienne et la région Rhône-Alpes dominent l'espace industriel français avec un tissu industriel varié : métallurgie, chimie. Ce sont des axes de communication principaux et Paris est le siège des grandes entreprises et le centre de commandement. On peut donc voir des oppositions entre le Nord et le Sud (vielles régions industrielles face à la 3ème révolution industrielle) et entre le nord-est et le sud-ouest et entre le centre et la périphérie. Il y a donc déconcentration en faveur de villes de province mais sans réelle décentralisation.
Le poids du tertiaire est très important et s'est accru continuellement depuis 1945 : 67% de la population active (15 millions de personnes), 65% du PIB, 25% du commerce extérieur, et la France est le 2ème exportateur de services. C'est le tertiaire avec les services marchands, non marchands et le secteur commercial qui est à l'origine de la création d'emplois.
Le tertiaire est lié aux villes et plus une ville est grande, plus les services offerts sont nombreux. Les villages luttent pour conserver leur école, leur épicerie car les services attirent la population. Le tourisme et les services para-agricoles ainsi que les supermarchés sont à l'origine de la tertiarisation des zones rurales. L'importance du secteur tertiaire provient aussi de l'augmentation de la sous-traitance : l'industrie externalise les activités de conseil, de gestion, de nettoyage…
La taille des villes révèle l'importance des services. Ainsi, dis-moi quels services tu as, je te dirai quelle taille tu as et inversement. Les services sont différents selon l'éloignement du centre de la ville. Les services aux individus (banques, poste…) se concentrent dans les centres-villes. Des quartiers entiers de services ont fait leur apparition avec les sièges sociaux des entreprises : la Défense à Paris. Paris regroupe une très grande variété de services et est le principal centre de décision et de commandement du territoire.
Les réseaux de communication sont très importants en France. On distingue des axes majeurs avec l'axe Le Havre-Paris-Lyon-Marseille, et l'axe Paris-région du Nord. Paris est au centre des transports locaux, nationaux et internationaux. Les entreprises sont attirées par les plaques multimodales qui offrent une grande possibilités de transports. La France, au carrefour de l'Europe doit offrir des transports modernes et désenclaver certaines régions pour les intégrer à l'Europe.
La France attire près de 65 millions de touristes par an (surtout des Européens) grâce à sa diversité de paysages (mer, montagne, campagne) et à son patrimoine culturel. Il y a eu des aménagements du territoire pour attirer les touristes (côte du Languedoc-Roussillon) et des modernisations d'axes de transports.
Le tourisme permet la création d'emplois souvent saisonniers et l'aménagement du territoire.
La France est un pays industrialisé qui pèse au niveau mondial grâce à son agriculture et à ses services. Elle doit sans cesse innover pour faire face à la concurrence qui est souvent conflictuelle avec les Etats-Unis dans le domaine agricole. Les entreprises fusionnent pour acquérir une taille internationale et développer leurs activités à l'étranger. La France semble sortir de la crise malgré un chômage important grâce au dynamisme de ses activités.