Depuis le milieu du XXème, les pays ont cherché à promouvoir le libre-échange pour profiter de ses avantages : constitution d'un marché mondial (augmentation des débouchés), possibilité de profiter de la Division Internationale du Travail ( réduction des coûts de production) et évité les replis protectionnistes en cas de crise (ex 1929). Cette promotion s'est faite au travers d'un cadre institutionnalisé : le GATT puis l'OMC.
L'Organisation Mondiale du Commerce OMC, née le 15 avril 1994 lors de la signature des accords de Marrakech a pour vocation d'étendre le GATT (General Agreement on Tariffs and Trade) signé en 1947. L'OMC organise régulièrement des négociations commerciales multilatérales appelées « Round » visant à limiter les entraves au libre échange. L’OMC veille à la bonne exécution des accords conclus et fournit une assistance aux pays désireux de s'insérer dans les échanges internationaux.
Le bilan actuel de l’OMC et du GATT est positif puisque depuis la 2ème guerre mondiale, les droits de douane ont baissé de 40%, la croissance continue sans crise de grande ampleur et de grands déséquilibres.
L’internationalisation d’une économie signifie l’élargissement des échanges d’activité au niveau international. Une part croissante de la production des pays est destiné au marché mondial.
Une économie mondialisée signifie que la production s’organise à l’échelle internationale, avec une DIT qui tient compte des dotations factorielles de chaque pays et une prise en compte des spécificités régionales des marchés (goûts, pouvoir d’achat).
Un pas supplémentaire est franchi avec la globalisation : les opérations financières, de production, de communication et de gestion sont intégrées. La tendance à l’affaiblissement des différences nationales est accentuée, les marchés nationaux étant traités comme un bloc unique et homogène.
Les Firmes Multinationales contrôlent ou possèdent des entreprises implantées dans plusieurs pays pour élaborer une stratégie qui s’appuie sur les différences socio-économiques des pays au moyen de délocalisation ou d’IDE (Investissement Direct à l’Etranger). On distingue :
Dans les années 60-70, les PED ont cherché à se développer essentiellement en suivant deux modèles :
Les stratégies d’insertion semblent les plus fructueuses (ex de la Corée du sud), même si l’insertion a due être tempérée par l’intervention de l’état et des mesures protectionnistes et se traduit aujourd’hui par une dépendance accrue vis-à-vis de l’extérieur et un fort endettement.
Les grandes évolutions des échanges internationaux sont :
D’un point de vue quantitatif, le commerce international est mis en évidence par :
Les pays du Centre exportent des produits à forte valeur ajoutée alors que les pays de la périphérie sont spécialisés dans les produits primaires à faible VA L’échange est inégal selon Emmanuel : à prix égal, les exportations des PED incorporent plus de travail que les importations des pays développés. Les pays du Centre tirent avantage de l’exploitation des travailleurs des « nations prolétaires ».
Une détérioration des termes de l’échange se produit car les hausses des prix des produits importés par les PED en provenance des pays développés sont plus rapides que celle de leurs exportations.
Lorsque les entreprises s’implantent à l’étranger, elles apportent non seulement des modifications dans les structures économiques mais exercent aussi une influence sur les sociétés. La mondialisation sur le plan culturel se traduit par :
On peut craindre que la mondialisation s’accompagne d’un effacement des particularismes régionaux, de disparitions de cultures tendant vers une uniformisation des modes de pensée et de vie. Cela se traduit par :
Le poids de plus en plus grand des FMN et des marchés financiers peut faire craindre une perte de souveraineté des Etats. Leur marge de manœuvre en matière de politique économique est limitée, l’économie étant dirigée davantage par des grands groupes que par des idéaux politiques. Le politique s’efface-t-il au profit de l’économique ? C’est l’enjeu de la construction européenne : le recherche d’une nouvelle unité politique permettant la régulation d’un marché devenu mondial.
Pour les adversaires du processus de mondialisation, la dépendance et notamment l’extraversion sont source de blocage du développement.
La dépendance désigne un mode de développement d’un pays par rapport à un autre qui lui impose sa façon de concevoir le développement. Cela se traduit par une dépendance économique, culturelle et politique.
L’extraversion est un des aspects de la dépendance puisque q’elle désigne une économie tournée vers l’étranger dont elle dépend pour ses débouchés, son financement et ses modèles techniques et culturels.
Aujourd’hui, on s’efforce de penser le développement sur le long terme. C’est pourquoi a été proposée la notion de « développement durable », inspirée par la volonté de concilier l’amélioration du bien être des générations présentes avec la sauvegarde de l’environnement des générations futures.