L'électrolyse met en jeu deux couples rédox. Il les fait réagir dan le sens contraire de la réaction naturelle au moyen d'un courant électrique qui apporte l'énergie nécessaire à la réaction.
Un électrolyseur est un dispositif consistant en une récipient contenant une solution ionique dans la quelle plongent deux électrodes.
Les électrodes se polarisent dès que le courant passe :
Contrairement aux piles vues dans le chapitre sur le potentiel standard, le dispositif d'électrolyse n'est pas polarisé par les couples rédox mais bien par le générateur branché à ses bornes.
L'électrolyte est le milieu conducteur, la solution ionique dans laquelle baignent les anions et les cations.
Les anions de l'électrolyte migrent vers l'électrode reliée au pôle + ( l'anode) et y subissent parfois une réaction d'oxydation.
Les cations de l'électrolyte migrent vers l'électrode reliée au pôle - ( c'est à dire la cathode) où ils peuvent subir une réduction.
Il peut enfin y avoir éventuellement oxydation ou réduction de l'eau (voir ci-dessous les couples rédox de l'eau).
Les participants potentiels aux échanges électroniques sont donc :
H2O peut subir une réduction à la cathode d'un électrolyseur.
H2O peut subir une oxydation à l'anode de l'électrolyseur :
Même si plusieurs espèces ioniques de chaque signe sont présentes dans la solution,
On a donc une réaction qui est inverse à la règle du gamma.
Pour ce, il faut fournir une f.e.m. pour contrer celle qui se manifeste naturellement. En effet, les réactions de l'électrolyse allant dans le sens opposé au sens naturel, ses produits sont précisément les réactifs de la réaction naturelle. Il faut fournir une tension qui empêche cette dernière d'avoir lieu.
En effet, au fur et à mesure de la formation des produits par l'électrolyse, la réaction naturelle tend à les détruire et à créer une tension inverse à celle fournie. Il convient donc de l'éviter en fournissant une tension suffisante.
La f.e.m. du générateur utilisé doit être supérieure à la f.e.m. de la pile qui serait montée à partir des deux couples rédox utilisés. Le générateur voit ses polarités inversées par rapport à ce que seraient celles de la pile créée à partir des deux piles. L'électrolyse se déroulera à partir d'une f.e.m. du générateur supérieure ou égale à la différence des potentiels des deux couples rédox.
ATTENTION : il arrive fréquemment que ces règles soient prises en défaut, notamment parce que les réactions théoriques sont des réactions lentes ou parce qu'elles demandent une surtension par rapport à celle prévue.
Ces différences peuvent s'expliquer :
Un accumulateur est un dispositif électrochimique qui peut fonctionner comme :
Exemple d'un accumulateur-type :
Elle se compose :
Les réactions mises en jeu sont :
Les électrons libérés partent dans le circuit électrique.
Il faut noter qu'il y aura un dégagement gazeux de dihydrogène du aux ions H+. Ce dégagement est absorbé par le bâton de graphite.
Cette pile est dite irréversible parce qu'on ne peut pas provoquer les réactions inverses.
La f.e.m. d'un générateur électrochimique est évidemment égale à celle de la pile qu'on composerait avec les deux couples en présence. Pour réaliser la charge, il faut fournir une tension supérieure à cette f.e.m. naturelle.
Normalement les accumulateurs sont réversibles : ils peuvent se comporter comme des récepteurs ou des générateurs. c'est par exemple le cas pour un accumulateur au plomb que l'on peut monter très simplement.
Il met enjeu les couples Pb2+/Pb et PbO2/Pb2+.
Les électrodes tendent à devenir symétriques à la fin de la décharge :
On a sur l'anode : puis.
Il y a réduction cathodique sur la plaque positive : puis.
Le premier couple a un potentiel de -0, 13 V. Le second de +1, 45 V. La f.e.m. du générateur ainsi obtenu est de 1, 58 V.
On peut juxtaposer plusieurs accumulateurs de ce type et les placer en série pour obtenir une pile dotée d'une f.e.m. plus grande.
Pour étudier la formation ou la disparition d'une quantité de matière :