La France d’avant-guerre connaît de graves crises avant la seconde guerre mondiale. Cette crise traverse le monde et se déroule après la crise de 1929. Cette dernière est un krach boursier qui provoque la déchéance d’importants actionnaires. Cette crise parvient en Europe au début des années 30. Elle est moins importante en France car les entreprises sont moins formées par des capitaux boursiers que par des capitaux familiaux d’où une atténuation des répercussions de la crise. Par conséquent quelle est la situation de la France avant la guerre ?
La France connaît un ralentissement de son activité économique aggravé par la chute de son commerce extérieur déjà déficitaire. Les produits français trop chers se vendent mal à l’étranger.
Les secteurs agro-industriels comme le textile et la métallurgie sont particulièrement touchés. La crise atteint également l’agriculture française peu adaptée à la forte concurrence qui existe sur le marché mondial. La stagnation économique dure jusqu’en 1938. En 1935, le nombre de chômeurs est estimé à deux millions sur un peu plus de douze millions de salariés. Les chômeurs organisent des marches de la faim où ils réclament du pain, du travail, des indemnités.
Les gouvernements successifs adoptent des mesures protectionnistes. Le protectionnisme est une politique douanière qui vise à protéger l’économie nationale contre les importations de produits étrangers. Ils espèrent ainsi limiter la concurrence étrangère en relevant les droits de douanes sur des produits importés. Enfin, une loi votée en 1932 cherche à protéger la main d’œuvre française en réduisant la présence de travailleur étrangers.
La politique principale menée est la déflation qui est une politique monétaire consistant à réduire volontairement les prix ou les salaires. Les dépenses de l’Etat sont réduites par la baisse des salaires des fonctionnaires. L’Etat paraît incapable de résorber la crise car rien n’est résolu.
Au début des années 1930, le régime républicain perd la confiance d’une partie de la population. L’Etat ne parvient pas à apporter des solutions économiques à la crise. Le régime parlementaire est contesté par les ligues qui sont des regroupements politiques en marge des partis traditionnels qui refuse les élections, le débat démocratique , la vie parlementaire. Les ligues comme la Croix-de-feu , l’Action Française qui souhaite restaurer la monarchie de Paris, Jeunesses patriotes, Francisme…refusent le parlement et manifestent leur mécontentement dans la rue s’affrontant avec les militants communistes ou avec les forces de l’ordre.
Les Ligues poussent le gouvernement Chautemps à la démission. Les ligues accusent d’avoir voulu étouffer un scandale politico-financier, l’affaire Stavisky qui compromet un homme au pouvoir.
Les ligues manifestent le 6 février 1934 et cette manifestation tourne à l’émeute et Daladier doit démissionner. Les partis et syndicats de gauche considèrent le 6 février comme une tentative de prise de pouvoir par des groupes fascistes.. Ils réagissent en appelant à la grève générale pour la défense de la démocratie le 12 février 1934.
Pour les partis de la gauche,, il est important de barrer la route au fascisme. En juillet 1934, le PCF dirigé par Maurice Thorez et la SFIO dirigée par le socialiste Léon Blum signent un pacte d’union d’action. Bientôt rejoints par les radicaux (parti politique de Gauche, républicain et laïque), ils manifestent tous ensemble le 14 juillet 1935.
Les crises économiques et politiques de la France montrent les instabilité dans lesquelles la France est plongée. Ces crises successives vont amener un nouveau parti au parti, un nouvel espoir : le Front Populaire.