En 1815, après les désordres de la Révolution et les guerres de l’Empire, les Français aspirent à la paix. Ils veulent aussi préserver les droits qu’ils ont acquis pendant la Révolution. Mais avant d’atteindre le stade de la démocratie, ils traversent de graves crises et de nouvelles révolutions . Ce n’est qu’en 1870, que la République et le suffrage universel sont définitivement établis en France.
Louis XVIII rentre en France, frère de Louis XVI, il restaure le pouvoir des Bourbons et adopte le drapeau blanc. Exilé lors des Cent-Jours, il revient en France après Waterloo.
Louis XVIII respecte la charte accordée en 1814. Le pouvoir exécutif revient au roi et le pouvoir législatif à deux assemblées ; ces dernières sont élues au suffrage censitaire et il n’y a que 90 000 électeurs.
A la mort de Louis XVIII en 1824, son frère, Charles X lui succède . Il favorise les Ultras qui sont des royaliste et veulent rétablir le pouvoir de la religion.
Le nouveau roi indemnise les émigrés et limite la liberté de la presse. Les libéraux qui sont les partisans de la liberté individuelle s’oppose ainsi que de nombreux Français souhaitant conserver leurs acquis.
Charles X est alors renversé en trois jours, on appellera ces évènements « les Trois Glorieuses ». Mais les bourgeois donnent le pouvoir à Louis-Philippe qui prend le titre roi des français. Il augmente le nombre d’électeurs . Il rassure car il maintient l’ordre et apporte donc de la stabilité.
Malgré tout les mécontents sont nombreux car la famine est présente : le peuple désire du changement.
En 1848, une nouvelle révolution éclate à Paris : Louis-Philippe doit s’exiler . Le 25 février , la IIème république par Lamartine.
Le gouvernement provisoire instaure le suffrage universel et abolit l’esclavage. Il crée des Ateliers Nationaux pour donner du travail aux chômeurs et prépare l’élection d’une assemblée constituante qui doit organiser la république.
En 1848, l’Assemblée Constituante est élue. Ce sont surtout des conservateurs et des ruraux qui forment le parti de l’Ordre. Ce parti regroupe des hommes politiques conservateurs , soucieux de préserver l’ordre et la propriété face aux ouvriers révolutionnaires.
Ils appréhendent une révolution socialiste et, en juin 1848, ils font fermer les Ateliers Nationaux. Les ouvriers parisiens se soulèvent mais sont écrasés par l’armée.
En décembre 1848, les élections présidentielles portent Louis-Napoléon au pouvoir qui a su rassembler les conservateurs en utilisant le fait qu’ils soit le neveu de Napoléon Ier.
Le 2 décembre 1851, Louis Napoléon fait un coup d’Etat. Les républicains sont arrêtés ou exilés. Un an plus tard en 1852, il rétablit l’Empire et prend le nom de Napoléon III.
Les plébiscites organisés par Napoléon sont des votes de popularité pour conforter le coup d’Etat. C’est une réussite, car il souhaite garantir l’ordre et la paix , rassurer la bourgeoisie et la paysannerie majoritaire dans le pays, il y parvient. Il s’appuie sur l’Eglise catholique satisfaite de pouvoir contrôler l’enseignement.
L’empereur encourage la construction de voies de chemin de fer afin d’industrialiser la France. Il fait effectuer de grands travaux dans les villes comme fera le baron Haussmann à Paris. Napoléon III s’intéresse au sort des ouvriers qui peuvent en 1864 faire grève.
Mais le régime est et demeure autoritaire. Même si Napoléon III laisse l’opposition critiquer le gouvernement, cela ne tait pas les républicains qui progressent. Si la politique étrangère de Napoléon III est un succès dans un premier temps : Il gagne la guerre contre l’Autriche, puis l’Italie. Il déclare en 1870 à la Prusse , c’est un désastre et l’ empereur est fait prisonnier, il capitule à Sedan. Les parisiens proclament la république le 4 septembre 1870.
Les multiples tentatives de gouvernement ont permis à la France de tester différentes formes de pouvoir avant d’en revenir à la République, pour laquelle la majorité avait tant lutté en 1789.
En 1870, c’est donc la IIIème république qui s’impose. Cette république profite d’une défaite pour balayer l’Empire. Mais la défaite française n’est pas acceptée par la totalité de la population parisienne. Ainsi la IIIème république se construit sur une tâche dans l’histoire.