Après six années de guerre mondiale particulièrement dévastatrice, les Alliés s’efforcent de réorganiser le monde et surtout de garantir définitivement la paix et la sécurité internationale.
Crime contre l’humanité : C’est le fait de nier la nature humaine d’un groupe d’hommes pour le rejeter et l’éliminer. Ce crime est imprescriptible c’est-à-dire que celui qui en est accusé est poursuivi durant toute sa vie.
La Seconde Guerre mondiale a été très meurtrière, causant près de 50 millions de morts. Certains pays sont plus touchés : l’URSS (20 millions de morts), l’Allemagne, la Pologne, la Yougoslavie.
Les bombardements, les génocides, la répression ont directement frappé les populations civiles marquées également par la faim et les maladies. À eux seuls, les crimes contre l’humanité ont fait 10 millions de victimes, dont 6 millions de Juifs.
Les conséquences démographiques sont considérables : « classes creuses » et déséquilibre entre les sexes, notamment en URSS où les femmes sont plus nombreuses que les hommes.
Certaines régions connaissent des destructions importantes : l’Allemagne, le Japon, le sud du Royaume-Uni, la Normandie, l’Europe centrale et orientale.
Ruinés, les États n’ont que peu de moyens pour reconstruire. Les problèmes de logement et de ravitaillement durent longtemps après l’arrêt des combats. Seuls les États-Unis n’ont pas subi de destructions sur leur sol.
Par son ampleur, sa durée et sa férocité, la Seconde Guerre mondiale a provoqué un véritable traumatisme chez les survivants.
La découverte des génocides, l’utilisation de bombes atomiques soulèvent des questions et désorientent. Au sentiment de désarroi s’ajoute un profond désir de changement.
Cependant les valeurs de la démocratie et des droits de l’homme se trouvent renforcées.
Pendant le conflit, les Alliés se sont préoccupés de l’avenir du monde.
En août 1941, Roosevelt, représentant des États-Unis, et Churchill, celui du Royaume-Uni, signent la Charte de l’Atlantique qui prend la défense de la démocratie.
En février 1945, à Yalta en Crimée (URSS), puis en juillet-août 1945 à Potsdam en Allemagne, les Alliés s’entendent sur la tenue d’« élections libres » en Europe, sur l’avenir de l’Allemagne et sur la répartition des réparations. Ils envisagent la création de l’ONU, organisation des Nations Unies.
Les pays agrandis sont l’URSS, qui retrouve, à l’Ouest, des terres perdues en 1917, et la Pologne qui a une façade maritime élargie.
L’Allemagne démilitarisée et dénazifiée perd un quart de son territoire et se trouve séparée en quatre zones d’occupation : française, britannique, américaine et soviétique. L’Italie perd ses colonies.
En Asie, le Japon, démilitarisé et occupé par l’armée américaine, se voit privé de toutes ses dépendances.
Ces transformations territoriales entraînent d’importants transferts de population.
La Seconde Guerre mondiale confirme le déclin de l’Europe, ruinée et détruite. Par contre, deux grandes puissances se sont affirmées :
Enfin les colonies, qui ont considérablement aidé les Alliés, sont décidées à obtenir leur indépendance.
À Nuremberg, de novembre 1945 à octobre 1946, les Alliés organisent un grand procès pour juger les chefs nazis coupables de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Les procès de Tokyo sont organisés dans le même but au Japon.
Les vainqueurs sont décidés à créer une organisation capable de maintenir la paix et la sécurité. Le 26 juin 1945, l’ONU est fondée à la conférence de San Francisco.
Les grands principes de l’Organisation sont détaillés dans une Charte de 111 articles : égalité de tous les États ; droit des peuples à disposer d’eux-mêmes; non-ingérence (non-intervention) dans les affaires d’autres pays ; règlement pacifique des problèmes. De plus, une coopération internationale est envisagée sur le plan économique et social.
Installée à New York, l’ONU comprend trois organes principaux :
L’ONU dispose de forces d’interposition : les « casques bleus ». Des institutions spécialisées assurent son action partout dans le monde.
Le monde, en 1945, est à la fois soulagé par la fin du conflit mondial et inquiet pour son avenir. La domination de deux grandes puissances – les États-Unis et l’URSS, le déclin de l’Europe et le réveil des mouvements indépendantistes dans les colonies annoncent de nouvelles tensions.