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La politique d’aménagement du territoire de la France

La France est un Etat qui est fortement déséquilibré. Ces disparités s’expliquent par l’héritage historique qui a établi une certaine forme de gérance du territoire.

Or, depuis la seconde moitié du XXème siècle ce déséquilibre devient pesant et des tentatives ont été faites afin d’améliorer l’organisation de l’Etat.

Da quelles manières une politique d’aménagement s’est élaborée ?

1) Les grands aménagements

a) Paris et le Désert Français

Ce titre est celui d’un livre connu de la fin des années 1940 écrit par J-F Gravier. Cet auteur y démontre que la France s’est construite sur une politique macrocéphale et qui privilégie une seule ville par rapport aux autres. Cette suprématie est captée par la capitale :Paris. Paris est en effet, le centre décisionnel politique et économique important. Or les décisions si elles sont prises à Paris c’est sans concertation avec la province. Paris domine la France, en dehors de Paris plus rien n’existe. Mais des politiques ont tenté de résoudre cette difficulté.

b) Vers un rééquilibrage ?

En 1963, la DATAR est crée. C’est la Délégation à l’Aménagement du Territoire et à l’Action. Cette dernière est crée pour maitriser la croissance incontrôlée de l’agglomération parisienne et veiller à un développement « équilibré » de l’ensemble du territoire.

L’Etat cherche à réduire les inégalités territoriales. Ces déséquilibres sont la suprématie parisienne, une France de l’Est privilégiée à l’Ouest et enfin des espaces ruraux dépeuplés.

Les remèdes trouvés ont été pour la suprématie parisienne, la création de métropoles d’équilibre en province. Les métropoles d’équilibre sont 8 et sont dotées d’équipements de services par l’Etat. Parmi les huit métropoles, il y a Lille, Le Havre, Nantes, Bordeaux, Toulouse, Marseille, Lyon, Nancy et Strasbourg.

Pour parer au déséquilibre Est/Ouest, on effectue une décentralisation industrielle au profit de l’Ouest, un peu trop rural.

Et enfin, pas de solution pour la suprématie urbaine.

Toutes ces décisions n’ont malgré tout pas apporté de réponses concrètes et les disparités demeurent.

2) L’aménagement local

a) L’espace de vie

Les citoyens demandent aux autorités de l’Etat d’améliorer leur espace de vie. Les communes doivent donc réaliser des plans d’aménagement comme le Plan d’Occupation des Sols (POS) qui impose aux habitants d’une commune certaines règles. Ces règles peuvent concerner une interdiction de construction en zone inondable ou encore d’imposer une couleur de peinture des volets dans le quartier historique d’une ville comme c’est le cas de Montpellier où les volets sont de couleur grise.

Chaque secteur de la commune est donc minutieusement géré. Des quartiers ne répondant plus aux normes sanitaires peuvent être rénovés. D’ailleurs les habitants d’une commune sont invités au sein de comités de quartier à venir discuter d’améliorations du cadre de vie.

b) Protéger les populations

Tous les acteurs politiques de l’Etat aux communes participent à la protection des citoyens. Les communes ont obligation de fixer des Plans d’exposition aux risques qui indiquent les zones soumises aux crues, aux glissements de terrain ou d’autres dangers par exemple technologiques.

Les Conseils Généraux, à la tête des départements améliorent la sécurité routière en installant par exemple des ronds-points ou des points sécurité.

L’Etat va jusqu’à règlementer la construction d’installations industrielles dangereuses.

L’Aménagement de la France a tenté d’être effectué dans les années 60. Mais cet aménagement n’a pas permis de rééquilibrer le territoire : Paris continue à concentrer tous les atouts décisionnels politiques et économiques de la France. Cette tendance va se poursuivre : l’Etat souhaitant moins investir, une politique d’austérité ne permettra pas là encore de penser à l ‘aménagement du territoire. Bien au contraire, on va encore vers l’hypercentralisation du territoire autour de Paris.

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