Les littoraux sont les rivages des mers ou des océans . A l’heure actuelle, près de la moitié de la population mondiale vit dans les régions côtières où de multiples activités se développent. Les activités anciennes comme la pêche ou le commerce demeurent ou disparaissent mais d’autres plus récentes apparaissent comme l’industrie et le tourisme.
Comment les paysages littoraux sont-ils transformés par l’afflux des hommes ?
Benidorm se situe sur le littoral méditerranéen en Espagne. Le littoral méditerranéen n’était pas accueillant : des côtes rocheuses étaient peu peuplées : les plaines marécageuses comme celles du sud de Valence étaient infestées de moustiques qui provoquaient la malaria par leur piqure. Actuellement cette zone est devenue un grand centre touristique où des millions de vacanciers y viennent chaque année. Benidorm est l’exemple d’une station balnéaire : qui est un lieu où l’on séjourne dans un but précis, ici pour profiter des activités balnéaires.
Le littoral a été bouleversé car afin d’accueillir les afflux de ces touristes, la construction de bâtiments s’est imposée. En plus des immeubles, des routes et de nombreux autres équipements sur des anciennes terres agricoles ont été crées.
Ainsi, un nouveau paysage a fait jour, quels sont les bouleversements induits ?
Les bouleversements induits sur le paysage sont conséquents. En effet, du rivage vers les hauteurs, l’étagement des transformations s’effectuent de cette manière :
Le tourisme s’est étendu et s’il a dans un premier temps occupé les sols pauvres il a par la suite absorbé tous types de terrains. Or, les besoins même élémentaires sont orientés vers les nécessités touristiques comme l’eau destinée aux piscines des hôtels luxueux.
Benidorm est une station balnéaire sur la Costa Blanca en Espagne. Or, pour loger les touristes, l’aménagement de la côte s’est imposé et a transformé le littoral. Cette transformation est commune à d’autres stations balnéaires que l’on trouve en France, Italie ou Turquie.
Des littoraux à l’inverse ont été aménagés directement par l’Etat.
Port-Camargue est une marina aménagée par l’Etat dans les années 60 sur la côte Languedocienne au sud de la France. Une marina est un ensemble touristique aménagé au bord de l’eau , qui comprend les habitations ayant un accès direct à la mer. Un port de plaisance a été construit également, ce port est destiné à recevoir des bateaux de navigation pour le plaisir. Port-Camargue a été aménagé en même temps qu’Aigues-Mortes, le Cap d’Agde, Gruissan, Port Leucate, Port Barcarès et enfin Canet Saint Cyprien.
L’Etat a financé de grandes opérations de littoralisation (aménagement du littoral), mais cet aménagement s’inscrit dans un partage des compétences. En effet, si l’Etat acquiert des terrains c’est ensuite les collectivités locales qui équipent les terrains, aménagent les routes d’accès et les promoteurs construisent les hébergements sous la direction d’un architecte chargé de donner à chaque station son style.
Mais cet aménagement a des conséquences durables sur le littoral, quelles sont-elles ?
Les côtes marécageuses comme celles du Languedoc étaient auparavant insalubres et souvent désertes. Mais une fois la démoustication achevée, la construction de complexes balnéaires pouvait s’effectuer.
Or, l’aménagement de ces littoraux a soulevé des oppositions de la part des habitants. Car de grands immeubles à la physionomie géométrique ont très vite envahi la côte méditerranéenne. De plus si le tourisme est un apport économique saisonnier important il engendre également de nombreux problèmes tels que la destruction de l’environnement , le manque d’eau et le chômage saisonnier.
Port-Camargue a bénéficié de l’aide de l’Etat pour apparaître mais la construction de cette station balnéaire a permis de restructurer la côte méditerranéenne mais a également provoqué la bétonisation du littoral, ce qui a causé des dommages environnement aux irréversibles.
Le Japon est aujourd’hui la deuxième puissance mondiale : c’est un grand pays industriel, très peuplé. Les japonais vivent surtout dans les étroites plaines littorales coincées entre la montagne et la mer, au sud du Japon. D’où des aménagements conséquents dans la baie de Tokyo-Yokohama. Tokyo est la capitale du Japon et forme la plus gigantesque agglomération mondiale soit 31 millions d’habitants, malgré la particularité de son implantation.
En effet, Tokyo-Yokohama se développe au sein d’une baie où l’espace littoral est aménagé pour l’activité industrielle . La baie de Tokyo renferme des ports importants chargés d’exporter dans des conteneurs pour cargos du matériel informatique, électronique ou encore automobile. D’où la construction de vastes entrepôts pour mettre en attente les marchandises avant de les charger sur bateaux.
Mais ces constructions sont regroupées sous le nom de terre-plein industriel. Comment ce structure un tel terre-plein ?
Un terre-plein est un espace gagné sur la mer à l’aide de digues et de remblais. Des usines ont été implantées sur des terre-pleins. Un terre-plein dans la baie de Tokyo est généralement structuré ainsi : des entrepôts sont présents pour réceptionner les marchandises, des conteneurs (des caissons métalliques) attendent d’être utilisés, des grues sont présentes pour hisser les conteneurs sur les porte-conteneurs qui attendent dans le bassin prévu à cet effet. Une fois les éléments utiles pour le trafic portuaire décrits , il ne faut pas oublier la présence de raffinerie de pétrole qui réceptionne le pétrole acheminé par les pétroliers et utilisé une fois raffiné et mis en citernes pour l’énergie nécessaire à l’économie du pays.
La baie de Tokyo est un exemple poussé d’aménagement du littoral. Mais la présence d’industries a provoqué des pollutions importantes d’origine industrielle. Ainsi, le procès de Minamata qui a duré 20 ans a pu prouver et condamner l’entreprise Minamata de sa responsabilité dans la pollution par le mercure . L’entreprise a du indemniser les pêcheurs qui mangeaient du poisson empoisonné par le mercure. Cette affaire a montré les limites de l’industrialisation du littoral.
Les littoraux dans le monde sont les habitats privilégiés des populations. Si à l’origine, l’idée de s’implanter dans ces endroits permettait de trouver plus facilement les moyens de subvenir à ses besoins élémentaires, avec le temps le but premier s’est modifié et s’est tourné soit vers l’économie tertiaire comme le tourisme ou soit vers l’économie secondaire :l’industrie.
Mais la restructuration de ces littoraux impliquent des transformations de paysage qui modifient à jamais la structure du littoral. Cette restructuration ne s’est pas faite sans dommage même si l’apport économique n’est pas négligeable car elle permet aux Hommes de vivre.
Mais si l’atout économique est largement privilégié, les conséquences environnementales commencent à soulever des interrogations sur l’avenir des littoraux.