Les campagnes des pays chauds ont la particularité d’avoir des variantes à la surface du globe car ils comprennent trois différents climats. Les climats chauds plus communément : climats tropicaux car proche des tropiques englobe le climat aride des déserts (chaud et pluies rares) , le climat tropical humide (saison sèche s’oppose à la saison des pluies) et le climat équatorial dans les régions proches de l’équateur (chaud et pluie tout au long de l’année).
Ces campagnes concentrent des difficultés liés au type de climat qui leur appartient, or comment l’Homme parvient-il à s’adapter pour cultiver ces paysages ?
Dans l’Asie du Sud- Est le climat est propice à la riziculture. En effet, cette zone est comprise dans le climat tropical humide, donc deux saisons influent sur cette région : une saison sèche de janvier à mai et une saison de pluies de juin à novembre. La saison de pluies s’appelle la mousson. La mousson est un vent saisonnier qui apporte des précipitations abondantes en Asie car c’est un vent qui vient de l’océan vers les terres. Cette zone géographique fait partie des terres qui reçoit le plus de précipitations annuelles. Les précipitations étant la chute de pluie (dans le cas présent) , neige ou grêle assurant le retour à la surface terrestre de l’eau contenue dans l’atmosphère.
La riziculture s’adapte au calendrier des précipitations.
Ainsi, en décembre et janvier , on prépare les rizières en les labourant, en février on repique les pieds de riz, en mars et avril on désherbe, en mai on moissonne : c’est la première récolte.
En juin et juillet, on prépare de nouveau les rizières, en août on repique, en septembre et octobre on désherbe, en novembre on moissonne : c’est la deuxième récolte.
Nous le voyons, la riziculture permet à ses habitats d’effectuer deux récoltes. La riziculture est fondamentale pour nourrir la population asiatique, nombreuse . Le riz est le fondement de la civilisation asiatique.
De quelle manière la riziculture façonne-t-elle le paysage en Asie du Sud- Est ?
Mis à part les villages entourés d’arbres, les rizières occupent tout l’espace des deltas en Asie. Un delta est une avancée triangulaire dans la mer, construite par les alluvions d’un fleuve.
Les plaines et les deltas des grands fleuves de l’Asie des moussons sont couverts de rizières.
Afin de conserver un niveau d’eau suffisant , de petites digues encadrent les parcelles. L’eau arrive par des petits canaux d’irrigation et le trop-plein se déverse dans le champs situé au-dessous. Pendant les moussons, ce sont les fortes pluies qui inondent les rizières.
La riziculture exige de nombreux travaux minutieux et manuels d’où la nécessité d’une main d’œuvre nombreuse. On doit semer les graines dans une pépinière afin de les faire germer. Les graines devenues plants pendant le labour on peut les repiquer dans la rizière. Par la suite on suit le calendrier décrit précédemment et une fois les épis mûrs, on assèche la rizière pour moissonner.
L’abondance d’eau est donc bien nécessaire à la riziculture.
La riziculture façonne les paysages de cette zone géographique chaude car vu du ciel, un paysage de rizières ressemble à un miroir car les champs sont inondés.
Mais lorsque l’eau est rare, quel type de paysage a-t-on sous les yeux ?
En Afrique, la nature demeure très présente. Les villages et leurs terroirs sont entourés par une végétation naturelle. Les paysages ruraux sont discontinus car les paysans africains ne disposent que de faibles moyens pour cultiver leurs terres. Ils pratiquent une culture sur brûlis. Le brûlis est la préparation du sol par le feu avant sa mise en culture.
Des champs temporaires entourent les villages. C’est ainsi que le paysage apparaît comme discontinu.
Au, Niger nous allons prendre le cas du village de Foumbia qui a les caractéristiques d’un village du Sahel. Le Sahel est la région d’Afrique qui s’étend entre le désert du Sahara et le milieu tropical humide. La saison sèche est longue et l’eau manque, à Foumbia les pluies sont très irrégulières. Les pays de cette région du monde sont parmi les plus pauvres et comptent de nombreux paysans. Ces paysans doivent s’adapter à la fois par rapport à leurs moyens réduits et aux difficultés climatiques.
Les hommes doivent s’adapter aux conditions difficiles du Sahel. Ainsi, les pluies sont rares car la saison sèche dure au minimum de décembre à juin. Les terres agricoles de Foumbia sont situées près de la rivière et autour des habitations. On y cultive des céréales (surtout le mil) , des légumes et des fruits. Les familles ont beaucoup d’enfants aussi les champs sont divisés et malgré le défrichement (l’abattage et l’arrachage des arbres pour laisser la place aux cultures) , chacun dispose de moins en moins de terre. Les terres sont surexploitées et s’épuisent lorsqu’on ne peut pas les laisser en jachères (parcelles laissées sans culture pour qu’elle retrouve une certaine fertilité). Autour de Foumbia, les bovins, les moutons et les chèvres ne trouvent qu’une végétation de plus en plus pauvre à mesure que la saison sèche avance. La fumure des bêtes est utilisée pour fertiliser les terres en jachère.
Les hommes s’adaptent donc plus ou moins facilement à cette campagne qui à mesure que les précipitations tardent à venir donne au paysage un aspect sec et répulsif.
La campagne du Sahel au Niger accueille des hommes qui cultivent ces terres et façonnent le paysage. La difficulté de vie est liée aux attentes plus ou moins longues des pluies qui conditionnent la survie des hommes de cette région du monde, considérée comme la plus pauvre au monde.
Les campagnes des pays chauds diffèrent suivant les zones du globe dans lesquelles elles sont situées. En effet, les précipitations permettent la différence si nette entre ces campagnes. La pluie très présente montre qu’en zone chaude l’agriculture est fastidieuse mais plus aisée qu’en zone chaude où les précipitations sont rares.
L’eau est au cœur des campagnes, elle permet la vie et marque profondément les paysages ruraux.
Mais un autre problème fait jour, les agriculteurs manquent d’argent nécessaire pour l’achat d’outils et de machines permettant la modernisation. Cette modernisation permettrait une agriculture plus adaptée aux exigences de l’agriculture productiviste (agriculture destinée à être commercialisée à une plus grande échelle) et dépasser le stade de l’agriculture vivrière (agriculture dans but unique de nourrir le paysan et sa famille) tout en respectant les principes environnementaux.