Les temps de référence dans le récit sont le passé simple et l’imparfait autour duquel s’organisent le plus-que-parfait et le passé antérieur pour exprimer une action antérieure et le conditionnel présent pour exprimer une action à venir. L’imparfait est beaucoup utilisé pour les descriptions.
Exemple :
« Deux hommes parurent. L’un venait de la Bastille, l’autre du Jardin
des Plantes. Le plus grand, vêtu de toile, marchait le chapeau en arrière, le gilet déboutonné et sa
cravate à la main. Le plus petit, dont le corps disparaissait dans une redingote marron, baissait la
tête sous une casquette à visièrepointue. Quand ils furent arrivés au milieu du boulevard, ils
s’assirent à la même minute, sur le même banc. » (Flaubert, Bouvard et Pécuchet)
Dans cet extrait, Flaubert utilise le passé simple pour décrire les actions qui sont en train de se produire (parurent, s’assirent), le passé antérieur pour une action antérieure (furent arrivés) et l’imparfait pour décrire ce qu’il voit. (venait, marchait, disparaissait)
Le narrateur peut également choisir de faire son récit au présent de l’indicatif pour le rendre plus vivant. Les temps qui s’articulent autour sont le passé composé, l’imparfait et le futur.
Exemple :
« Et le jour tant attendu par toute la troupe arrive enfin. Molière va donc
leur lire sa septième pièce. Il a ôté son pourpoint, plus à l’aise dans son ample
chemise en dentelles. » (F. Perrin)
Le narrateur peut choisir différentes façons d’organiser son récit dans le temps :
Il peut respecter l’ordre chronologique, c’est-à-dire raconter les évènements dans l’ordre où ils se passent.
Il peut faire des retours en arrière, des flash-backs par rapport au moment raconté.
Exemple : Paul regardait tristement par la fenêtre, il neigeait. Trois mois plus tôt...
Il peut également se projeter dans le futur par rapport au moment raconté.
Exemple : Paul jubilait à l’idée de commencer ce nouveau travail. Deux ans plus tard, il démissionnerait...