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Comment motiver un élève ?

La démotivation est la conséquence de multiples échecs mal digérés par l’élève. Cela consiste à ne pas vouloir se confronter à la difficulté et à refuser de vouloir participer aux activités de la classe. Cet état peut être passager ou devenir structurel et amener l’élève à se détourner de l’apprentissage. Voici quelques ingrédients pour retrouver « la joie du travail » !

Le choix de l’activité

Proposer une activité à sa portée, ni trop simple, sinon l’élève aura l’impression qu’on le prend pour un incapable, ni trop difficile, sinon il sera a nouveau mis en échec. Il est important de s’assurer que l’élève a bien compris les consignes de l’activité.

Selon l’âge, elle sera plus ou moins ludique, et plus ou moins longue.

Dans tous les cas, il est nécessaire qu’elle soit construite par étape : par exemple, un problème de mathématiques dont les différentes questions nous mènent à la résolution. Chaque énigme sera une pierre à l’édifice du résultat final, selon le modèle de la charade.

Aspect psychologique

Dans la prise en charge d’un élève démotivé, l’enthousiasme de l’enseignant doit être réel, et sa disposition sans limite, dans le cadre d’une activité. En effet, il s’agit que l’élève se sente suffisamment en sécurité pour oser se lancer dans l’inconnu de l’apprentissage.

Ce qui semble simple pour certains ne l’est pas toujours pour d’autres ! Faire une explication de textes peut être bien plus effrayant pour certains enfants, que la colère de l’enseignant qui voit son élève refuser de travailler.

Les remarques du type « il est nul » sont à bannir, sous peine de faire de cette caractéristique de nullité un aspect identitaire hors duquel l’enfant ou l’adolescent ne pourra pas se représenter.

Le plaisir d’être responsable

L’élève sera motivé s’il perçoit la valeur de l’activité qui lui est proposée. Il s’agit alors de la situer dans un contexte global d’apprentissage, et de lui montrer en quoi cet aspect de la connaissance peut être utile dans sa vie quotidienne.

L’interactivité est aussi la bienvenue puisqu’elle est dynamique. Elle peut s’établir en relation avec les autres élèves du groupe (si l’activité le permet), ou avec les autres matières étudiées (le lien entre l’histoire et la physique ou la chimie est souvent laissé de côté alors qu’il passionne les lycéens). Les chemins des multiples connaissances se sont souvent croisés, les savoirs sont interdépendants, pourquoi les séparer strictement à l’école ?

En procédant par résolution d’étapes, l’élève acquiert une autonomie dans son apprentissage. Il se sentira responsable de l’avancée de son travail, et il s’engagera en faisant des choix qui lui permettront de poursuivre l’activité jusqu’à la fin. Pour ce faire, il convient de lui permettre de faire des propositions pour résoudre le problème qui lui est posé.

Après l’activité, vous pouvez interroger l’élève sur ce qu’il a ressenti, afin qu’il puisse réaliser que le fait d’avancer pas à pas vers une résolution est un plaisir et une réussite. Il aura alors probablement envie de recommencer. Mais attention, si on « lâche » un élève trop tôt, il risque de retourner dans son contexte initial de démotivation, qui reste stable et rassurant malgré la dose d’angoisse qu’il suscite. Il est bon d’attendre que l'enfant soit assez solide pour affronter lui-même les difficultés qu’ils rencontrera au cours de son apprentissage, et lui garantir qu’il bénéficiera de l’aide de l’enseignant, pour peu qu’il la sollicite.

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